Le conseil d’administration de Tesla a validé en 2018 un plan de rémunération inédit pour Elon Musk, sans salaire fixe ni bonus traditionnel. La rémunération repose exclusivement sur des attributions massives de stock-options, activées selon des objectifs précis de performance boursière et opérationnelle.
En 2024, ce mécanisme place Elon Musk parmi les patrons les mieux payés au monde, mais la majorité de ses gains reste conditionnée à la valorisation de Tesla et à l’atteinte de seuils ambitieux. Ce modèle suscite régulièrement des débats sur la transparence et l’équité salariale dans les grandes entreprises technologiques.
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Combien gagne vraiment Elon Musk ? Chiffres et faits sur son salaire
Elon Musk ne se contente pas de casser les codes, il les pulvérise. Chez Tesla comme chez SpaceX, il ne touche aucun salaire fixe ni prime classique. Sa véritable rémunération s’articule autour d’un plan unique : un pacte adossé à la performance boursière de Tesla. Approuvé en 2018, ce plan promet jusqu’à 56 milliards de dollars en stock-options si, et seulement si, des objectifs ultra-ambitieux sont atteints. Mais la saga ne s’arrête jamais chez Musk : ce dispositif a été annulé en justice en janvier 2024, relancé par les actionnaires en juin, puis de nouveau contesté en fin d’année. Les rebondissements s’enchaînent, le suspense demeure.
Pour mieux cerner l’ampleur de ce dispositif, voici les principaux chiffres à retenir :
- 0 dollar de salaire fixe pour Musk chez Tesla et SpaceX.
- 96 millions d’actions Tesla attribuées, valorisées près de 29 milliards de dollars en 2024.
- Selon Bloomberg, sa fortune a frôlé 447 milliards de dollars en décembre 2024.
Les montants donnent le vertige : environ 54,55 millions de dollars empochés chaque jour selon les prévisions pour 2025, soit 631 dollars à la seconde. Ces chiffres hors du commun s’accompagnent d’un contrôle serré des juges et des actionnaires. Richard Tornetta, actionnaire minoritaire, a d’ailleurs engagé une action en justice contre le plan de 2018, révélant les tensions persistantes autour de la gouvernance et des liens entre Musk et le conseil d’administration.
En réalité, la richesse d’Elon Musk fluctue sans cesse, portée par la valorisation des actions Tesla et l’humeur des marchés. Forbes l’évalue à 407,5 milliards de dollars en juillet 2025. D’autres estimations, plus prudentes, tablent sur 375 milliards en excluant les options Tesla. Entre 2021 et 2025, Musk domine le classement des fortunes mondiales, d’après Forbes et Bloomberg. Mais cette suprématie s’appuie sur des bases mouvantes : tout dépend de la santé de Tesla et de la solidité des plans validés, ou rejetés, par les tribunaux et les actionnaires.
La fortune d’Elon Musk : entre actions Tesla, SpaceX et autres investissements
La richesse d’Elon Musk intrigue autant qu’elle fascine, notamment par sa composition très atypique. Oubliez l’image du milliardaire aux comptes bancaires débordants : ici, tout repose sur des participations stratégiques dans des entreprises à la pointe de la technologie. La pierre angulaire de son patrimoine, c’est sa participation de 13 % dans Tesla, principal moteur de sa fortune. Ce bloc d’actions, estimé selon la capitalisation boursière de Tesla, propulse sa richesse au-delà des 447 milliards de dollars fin 2024, d’après Bloomberg. Pourtant, il s’agit d’un patrimoine largement non liquide, exposé aux aléas des marchés.
Son influence s’étend bien au-delà de l’automobile. Chez SpaceX, Musk détient 42 % du capital. L’entreprise, estimée à 350 milliards de dollars en 2024, surfe sur le succès de Starlink, son service d’accès internet par satellite. À cela s’ajoutent des parts majoritaires dans xAI (54 %), X Corp (ex-Twitter, 79 %), The Boring Company et Neuralink. Ces participations valent chacune plusieurs milliards, même si leur valorisation reste plus incertaine que celle d’une entreprise cotée.
Le panorama de ses principaux actifs se dessine ainsi :
- 13 % de Tesla (valorisée jusqu’à 1 330 milliards de dollars en 2024)
- 42 % de SpaceX (350 milliards de dollars)
- 54 % de xAI (50 milliards de dollars, 2025)
- 79 % de X Corp (10 milliards de dollars après la révision de 2024)
Cette diversification n’efface pas le risque : 58 % des actions Tesla de Musk servent de garantie à des prêts personnels. Sa fortune reste soumise à une instabilité constante, portée par la dynamique technologique et les arbitrages financiers. Rien n’est jamais figé, tout évolue à la cadence des marchés et des paris industriels d’Elon Musk.
Plans de rémunération hors normes : comment s’organise la paye du CEO le plus célèbre du monde
La méthode de rémunération d’Elon Musk sort franchement des sentiers battus. Ni salaire fixe, ni prime conventionnelle chez Tesla ou SpaceX. Sous la houlette de Robyn Denholm, le conseil d’administration a préféré miser sur un système à la fois risqué et spectaculaire : une rémunération calquée sur des objectifs de performance que peu de dirigeants oseraient promettre. En 2018, les actionnaires de Tesla ont donné leur feu vert à un programme inédit : 56 milliards de dollars en stock-options, à condition de faire progresser la capitalisation et le chiffre d’affaires selon un barème bien précis.
Ce plan a soulevé son lot de critiques et de recours judiciaires. La juge Kathaleen McCormick, du Delaware, a invalidé le dispositif en janvier 2024. Les actionnaires, loin de se laisser démonter, l’ont réapprouvé en juin 2024, avant une nouvelle contestation à l’automne. Le dossier reste brûlant : Elon Musk pourra-t-il conserver ce pactole, qui le place au sommet des classements mondiaux des fortunes, ou devra-t-il revoir ses ambitions à la baisse ?
L’immense majorité de la rémunération de Musk prend la forme d’actions. En 2024, il s’est vu attribuer près de 96 millions de titres Tesla, pour une valeur d’environ 29 milliards de dollars. La performance reste le seul critère, mais le marché tranche sans pitié. Si la valeur de Tesla recule, la rémunération de Musk dégringole dans la foulée. Un modèle à haut risque, révélateur d’une gouvernance qui parie tout sur la croissance et l’audace. Sur ce terrain, Musk continue de défier toutes les règles, et de faire trembler les sommets du capitalisme contemporain.
